mardi 21 mai 2013

 A lire avec l'accent

Quel plaisir de retrouver des compatriotes Bigoudens par hasard, au détour d'une rue de Byron Bay. Dam Duch et Juliette sont eux aussi backapackers en Australie, et travaillent dans un motel de Brunswick Head, quelques km plus au Nord. Nous sommes donc invités à un petit barbecue et "Ho surprise!", deux boites du sacro-saint pâté Hénaff et du gâteau Breton nous y attendent! 



Pépé et Mémé Dam Duch ont en effet envoyé plusieurs colis remplis de bonnes lichouseries made in Bigoudènie, avec en prime le délicieux gâteau Breton préparé par la voisine de Mémé : du vrai plijadur qu'on a eu ! On en a même profité pour faire une petite pétanque, faute de galochodrome et de l'équipement qui va avec !



Nous avons fait un petit détour à Nimbin, un village développé dans les années 70 (voui les soixann'diz) par une communauté hippie. On y retrouve une ambiance qui contraste réellement avec le reste des villes australiennes... 



...le tuning et le culte du corps qui règnent sur la cote, quelques km plus à l'Est. 






C'est sympathique mais l'endroit sonne aujourd'hui légèrement faux, c'est devenu une véritable attraction touristique et commerciale ; la preuve, nous y avons été! 



Nous remontons la côte et passons par Fingal Beach, où s'élance une pointe formée d'impressionnantes orgues basaltique, comme si l'on était dans une ruche géante fossilisée, mais pas de chouchen pour autant.



A peine plus au Nord siège la vague de Superbank, déroulant parfois sur plusieurs centaines de mètres, et formée involontairement et artificiellement par un programme de pompage-relarguage de sable continu depuis 1995 (on en sait des choss'!). Nous avons pu en profiter, et malgré la petite taille des vagues, nous sentons qu'elle "pousse" et relance nos planches... Mais nous ne sommes pas les seuls sur le spot et il faut faire preuve de ruse et de patience pour avoir ses vagues.

Nous retrouvons avec plaisir Nico et Alex, deux compatriotes bigoudens expatriés depuis 8 ans en Australie. Ils nous montrent un spot sur la Tweed Coast, bien moins peuplé et avec d'excellentes vagues.

 Nico le "Grommet" qui prend 100 vagues par heure...

 ...Alex qui se fiche de son leash cassé...

 
 ... et Nana, qui apporte une touche féminine au spot.

 Rapides et creuses, elles pardonnent peu d'erreurs... pour le grand malheur de la "nouvelle" planche de Fanch, cassée nette en deux après un mois de dévoué service!



Mais la nourriture ça console, alors pour l'anniversaire de Fanch, rien de tel qu'un bon "All you an eat breakfast" à base de bacon, saucisses, oeufs, beans, toasts, omelette, céréales... histoire d'être calé dés 10h du mat' au point de ne pas pouvoir profiter des belles vagues l'après midi : Fanch ne pouvait plus s'allonger sur sa planche pour ramer ! Mais tout va mieux dés le soir même et rien de tel pour digérer qu'une bonne série de kuigns (recette officielle de la maison de retraite de Penmarc'h  – merci Mémé d'Annabel), préparées avec soin par Nico et Alex.

 


Nous avons aussi eu l'immense privilège d'être hébergés par Damien et Sandrine, à quelques minutes à pied du fameux Superbank : nous les remercions chaleureusement. Grâce à Damien, les gens de la Gold Coast n'ont qu'à se rendre au marché pour déguster d'excellentes crêpes blé noir et froment, faites sur un bilik Krampouz marplij ! Et on a même pu y goûter, mmmMMM!!! Sandrine apporte-elle aussi son petit plus à l'Australie, en fabriquant des accessoires en tissu Sénégalais.



On continue route Nord vers Surfers Paradise et Southport. Nous découvrons avec surprise qu'à l'ombre des vilains-hotels-gratte-ciel, déferlent de jolies vagues épargnées par la foule.



A Southport, pour 6$ on peut même traverser la rivière jusqu'à South Stradbroke Island, pour surfer de beaux rouleaux de bord. On a préféré faire ça à la rame, pour au final revenir sur le continent surfer une vague très bizarre cachée derrière la jetée!

 
 


Nous remettons les pieds à Brisbane après environ 9 mois de vadrouille. Heureusement, Laura, une copine d'enfance bigoudène d'Annabel, est là pour nous montrer tous les trucs chouettes qu'on avait loupé, obnubilés qu'on était par l'achat d'une voiture. Laura travaille à l'Alliance, elle enseigne le Français à quelques Australiens chanceux.





En conclusion on pourra dire que le Bigouden reste rarement engoncé dans ses pénates, et qu'il a toujours du goût à dire les conchénous autour d'un bon pâté Hénaff, d'une douzaine de crêp' ou que'qu' kuigns.