jeudi 22 août 2013


La cote ouest balinaise


Notre route dans les plantations de cacao et clous de Girofle nous a conduit à l'Ouest, sur la cote que nous ne quittons finalement jamais trop longtemps. 



Nous avons donc débarqué à Medewi, l'un des spots de surf les plus au Nord de l'île. Nous sommes une fois de plus chanceux, car il s'agit d'une longue gauche déroulant tranquillement à marée haute sur les cailloux hérissés de coquilles d'huître.



Cette vague ne tube que très rarement, mais sa longueur permet de travailler les cutback... et les cuisses.



La nuit, nous entendrons les derniers chants du Muezzin. C'est la fin du Ramadan ! Notre timing est bon, car juste en face de notre homestay, c'est la Treminou locale : une petite fête foraine s'est installée pour fêter la fin du jeune. 



On retrouve un peu l'ambiance des fête foraines qu'on pu connaître nos parents : un manège-centrifugeuse tournant à la force de trois gaillards, des jeux d'adresse et de chance genre casse boite et lancer de cerceaux, et le fameux stand snack proposant nasi goreng, fritures de tofu, légumes et bananes ainsi que de bon gros pancakes indonésiens... que du bonheur !



Nous redescendons un peu plus au Sud et arrivons à Balian, un peak droite gauche déroulant sur de gros galets. Le sable est noir irisé de bleu sombre, la falaise est couverte de plantes grimpantes d'un vert éclatant et l'endroit reste relativement sauvage. 



Nous logeons chez Ketut Homestay, dans une case sur pilotis perchée au milieu des cocotiers et bananiers, et qui servait autrefois de séchoir à riz. Face à la rizière, notre petite cabane est entourée par un bassin rempli de poissons qui nous débarrassent des futurs moustiques. Au petit matin, les premiers rayons du soleil percent les feuilles des arbres pour nous réveiller doucement. Des noix de coco ramassées sur la plage font office de goûter, on est peinard. 



Ce spot est l'un des endroits qui capte le mieux la houle sur la cote Ouest. La première section de la gauche est molle et sans épaule, avec une grosse boule de mousse qui roule sur elle-même, la section à l'inside est plus intéressante, avec plus de paroie et de creux. La droite est longue, rapide et tendue, à chacun de faire son choix.



Nous allons dîner tous les jours à un petit marché où de nombreux kaki lima (petites chariottes aménagées en snack) proposent - avec chacun leur spécialité : nasi campour (riz et mixe de légumes, viande, soja), nasi et mie goreng (riz ou pâtes fries avec des petits légumes et un oeuf), sate (brochettes avec sauce à la cacahuète), potages de légumes, samosa géants, pancakes et fritures... Vous nous connaissez, nous nous faisons plaisir !



Fanch pêche quelques petites carangues dans l'énorme courant qui borde le spot. Malheureusement, la pêche en Australie et encore plus en Indonésie s'avère assez frustrante, les scènes de chasses gigantesques et les meilleurs spots n'étant pas ou peu accessibles du bord. 



Nous descendons ensuite jusqu'à Bingin, sur la Bukit Peninsula. C'est notre dernière escale, notre voyage de près d'un an touche à sa fin. Notre chambre est située juste face à la mer, la fenêtre donne sur le barrel de Bingin et les longs murs d'Impossible, en penchant un peu la tête. 



Nous surfons souvent Impossible, qui comme son nom l'indique, déferle si rapidement qu'il est souvent très difficile de passer les sections. Nous avons tout de même sorti notre épingle du jeu avec quelques barrels ressortis.



Le jour de l'anniversaire de l'indépendance de l'Indonésie, les locaux surfent en arborant des drapeaux sur leurs épaules, on entend de la musique dans la rue, l'ambiance est festive. Nous croisons même une bande de gaillards qui se sont mis à une petite dizaine pour assurer le transport d'un cerf-volant géant sur le toi d'une fourgonnette ! 



Guillaumme et Louison nous ont rejoint et tout comme nous, leur voyage indonésien touche à sa fin ! Nous fêtons nos retrouvailles par un dîner face à la mer: une Carangue fraîchement pêchée par Fanch, grillée au feu de bois et savamment épicée par le Warung de notre Homestay !




Voila les cartes qui résument a peu près notre vadrouille en Terre Indonesienne.  Nous avons chevauché notre brave Alphonse pendant plus de 1000 km, à la découvert de paysages, cultures et plats si différents des nôtres.




Le matin de notre départ, Annabel aperçoit un gros tronc d'arbre dans l'eau qui coule subitement , elle pense aussitôt à "un grand animal marin". La chose refait surface après quelques minutes, verdict : c'est un cachalot qui nous dit au revoir !