vendredi 9 août 2013

Bali les terres

A peine distante d'une vingtaine de kilomètres, Bali et sa voisine Lombok se distinguent de bien des façons. Pendant cette saison sèche, alors que Bali affiche encore des paysages très verts, luxuriants et souvent voilés par les nuages, Lombok connaît quant à elle un climat plus sec et donc une végétation plus aride, constamment bercée par les alizés et sous un beau ciel bleu. La population est elle aussi bien différente, puisqu'il y a une très grosse majorité d'Hindous à Bali, cohabitant avec une minorité de Musulmans, et inversement pour Lombok. Cela saute aux yeux en revenant sur Bali après un mois passé chez sa voisine. A peine sortis du bateau, nous retrouvons les odeurs d'encens et les offrandes qui jalonnent le sol et les murs, les petites lumières multicolores rendant les camions plus funky que jamais et bien sûr, la présence de porc à la "carte" des warungs.



La côte et le surf c'est bien joli mais il est temps de découvrir les terres qui montrent peut être une facette plus "vraie" que les coins touristiques créés autour d'une vague. Nous planifions donc de traverser l'île d'Est en Ouest en passant par le centre et les volcans. Et nous n'avons pas été déçus !



Nous faisons une première halte à Ubud. Cette ville est l'épicentre de l'art et de l'artisanat à Bali. Sur près de cinq kilomètres, la rue principale est entourée de magazins et d'ateliers de sculpture sur bois : meubles, statues hindoues, racines déco, on trouve de tout. Cette rue débouche sur une petite vallée très encaissée elle aussi sculptée par des rizières en terraces. C'est vraiment joli au petit matin, avant que les files de touristes ne viennent parcourir le site.


A Ubud, nous avons croisé d'étranges cortèges : l'organisation et la discipline militaire s'invitent en cours de sport, tranchant de manière grotesque avec le folklore des magasins d'art et la circulation complètement bordélique.



Le centre ville est truffé de restaurants et de boutiques de vêtements, souvenirs, peintures, etc. Finalement, tout est fait pour les touristes et il faut remonter un peu plus au Nord, à Petulu, pour trouver un authentique marché Balinais. Dans ces petites halles de deux étages, les femmes vendent et surtout marchandent fruits et légumes, pâtisseries, vêtements, viandes... On les voit manger des nasi campour (riz avec mélange de légumes, viandes, poissons dans un cornet en feuilles de bananier) ultra épicés en guise de petit déjeuner.


Nous croisons complêtement par hasard Ryan et Marie, deux copains finistériens expat au Qatar, c'est une nouvelle fois l'occasion de se dire que le monde est ptit. Ils nous conseillent d'aller voir la Monkey Forest, une sorte de forêt sacrée avec des temples, peuplée de macaques et... d'écureuils !



Nous faisons route Bedugul, une ville perchée dans les hauteurs des volcans et bordant l'un des principaux lacs de Bali. La route se fait en quelques heures, en s'arrêtant toutes les vingt minutes pour vérifier que nous sommes sur la bonne voie (les indications se font rares). Nous traversons la plaine et ses rizières et arrivons presque d'un seul coup au pied du volcan. Ça grimpe raide, et la chaleur descend vite ! Nous voyageons légers avec seulement quelques t-shirt en rab dans notre sac, il faut alors s'improviser des tenues anti-froid avec des sarangs. 



Au pied du Mont Catur - le second plus haut sommet de Bali - Bedugul est une sorte d'enclave musulmane où nous retrouvons les prières de la mosquée que nous avions quittées depuis Lombok. Le climat est suffisamment frais pour y cultiver des fraises, beaucoup de femmes en vendent sur le bord de la route. Nous en avons goûté, elles sont petites, croquantes et sucrées, tout comme on les aime ! Cette ville est définitivement très colorée : le bleu du lac, le vert profond de la forêt, les batiments blancs, les warungs jaunes vifs... Et ces warungs sont souvent spécialisés dans la vente de fraises, d'épices et de chips de soja, patates douces, ananas, bananes... arborant toute une palette de couleurs chaudes.



Nous reprenons la route direction Medewi, un spot de surf de la côte Sud Ouest. Cette route est tout simplement magnifique. Nous devons nous arrêter non pas toutes les vingt minutes mais toutes les dix minutes pour admirer le paysage et vérifier notre route - quand bien même il y a des indications, elles ne sont pas toujours très claires...



Nous sommes sur la crête des volcans, à notre gauche deux superbes lacs de cratères, à notre droite une vue imprenable sur le versant et la côte Nord de l'ile, l'endroit rêvé pour une pause ptit déj !



Nous descendons à présent le volcan et retrouvons des températures plus clémentes. Nous traversons de jolis villages, pour le plus grand bonheur de nos nez, les bords des rues sont squattés par de larges tapis où sèchent clous de girofles et grains de cacao (coklat) et de cafés ("kopi"). Cette route a mis nos sens en éveil, et nous avons été chanceux de la parcourir sous un ciel dégagé.

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